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rédigé par mepn

Mastère Management et Entrepreneuriat de Projets Numériques

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Catégorie(s) Les temps changent

Data et élection, la manipulation 2.0

Comprendre le scandale Cambridge Analytica, c’est comprendre le présent et peut-être l’avenir de nos élections. Mais derrière des outils d’analyses largement utilisés pour les candidats, qu’en est-il de la démocratie ? Des USA au Brésil jusqu’à l’élection de Emmanuel Macron, qui sont les véritables acteurs des suffrages ?

Introduction

8 novembre 2016, le monde assista à l’élection présidentielle la plus controversée de sa décennie. Le candidat républicain Donald Trump entre à la Maison Blanche comme le quarante-cinquième président des États-Unis. Ce jour restera comme un sentiment d’incompréhension d’une majeure partie du monde. Une douche glaciale, partagée bien au-delà des frontières américaines. Ainsi on pleure, on se déchire, on manifeste, on tente de comprendre dans la douleur comment un homme, aussi contesté dans sa vision du monde que dans sa communication, a réussi ce qui semble impossible.

Autour du nouveau président, un riche homme d’affaire du nom de Robert Mercer aux positions politiques très républicaines. Il décide, en échange d’une aide financière et médiatique, de diriger l’élection du candidat et de placer un nouveau directeur de campagne. Ami de l’investisseur, Steve Bannon.

Robert Mercer et Steve Banon s’intéressent aux procédés visant à favoriser l’émergence d’un candidat en politique. Ils décident de financer la nouvelle filiale de SCL Group. « Strategic Communication Laboratories », une entreprise britannique qui étudie les comportements de masse afin de comprendre et modifier des opinions par la communication. D’après les informations de Libération, cette entreprise du nom de Cambridge Analytica (CA), aurait conseillé le groupe de campagne “Leave.EU”.  En Grande-Bretagne, à la suite du référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne.

De là, l’entreprise réussit un très gros coup. Inspirer un mouvement populiste à un leader culturel. Qui est vu par le monde entier, comme un pays qui bouscule rarement ses idées politiques. Et grâce à cette réussite, l’entreprise Cambridge Analytica se met aux services de la campagne Trump à la fin du mois de juin 2016.

Le déclic Wylie

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Christopher Wylie, ancien directeur de recherche de Cambridge Analytica / Illustration Valentin Longamp

Pour comprendre comment ils ont récupéré et exploité des millions d’informations, il faut revenir sur un homme. Il est non seulement à l’origine de l’annonce du scandale, mais aussi celui qui a participé à son accomplissement.

Christopher Wylie, canadien, âgé de 30 ans, est le lanceur d’alerte qui a travaillé à Cambridge Analytica. Grâce à ses analyses et statistiques, il est présenté à la société SLC group qui est en pleine construction de sa nouvelle filiale. Wylie reçoit une offre, il dispose d’une liberté totale sur ses expériences en traitement de données.

Du directeur de recherche au lanceur d’alerte

En acceptant, il deviendra le directeur de recherche à Cambridge Analytica. Il joue dans la société un rôle majeur dans le développement de ce qu’il appelle lui-même « L’outil de guerre psychologique de Steve Banon ». Le futur lanceur d’alerte quitte SCL de son plein gré en 2014  après avoir mis en route le projet. Ses raisons de partir viennent d’une qualité de travail de plus en plus toxique vis-à-vis de son ancien employeur et du fait qu’il apprend que son poste était vacant car l’homme avant lui est mystérieusement mort dans une chambre d’hôtel à Nairobi.

À la suite du résultat des élections américaines, Wylie ressent un profond remords et se considère comme l’un des responsables des usages de l’entreprise d’analyse. Il décide d’enfreindre son accord de non-divulgation pour présenter au monde, par le biais de plusieurs journaux, les outils de manipulation utilisés par la société.

Comment les informations sont-elles récupérées ?

public data récupération analytics
Illustration Valentin Longamp

Ces millions d’informations ont-elles véritablement été volées ou sommes-nous suspendus sur la ligne du politiquement correct entre l’usage personnel et les dérives scientifiques ? Lorsque l’on recherche dans cette marée brumeuse les moyens d’accaparer les informations des utilisateurs. Le voile se lève sur une pratique qui nous a tous touchés dans l’océan de données qu’emmagasine Facebook.

En 2012, des chercheurs du Cambridge Psychometrics Center mettent en place un test de psychométrie appelée “Mypersonnality”. Il est synthétisé en un quiz à première vue anodin. Publié sous la forme d’un post Facebook, il permet d’apprendre davantage sur vous-même d’après le questionnaire. En y participant, vous autorisez surtout l’accès à toutes vos informations personnelles en lien avec le réseau social. 6 millions de personnes l’ont réalisé en donnant leurs datas. À la suite de toutes ces données, likes, partages, commentaires, un algorithme permet de déterminer énormément d’indications sur vous.

Une IA vous connait mieux que votre conjoint

Vos opinions politiques, religieuses , votre personnalité, votre orientation sexuelle, vos relations familiales et plus encore. Ces éléments permettent de définir des profils psychologiques très précis. Conçu par le psychométricien Michal Kosinski, le fondateur a eu l’idée de mettre en compétition l’algorithme et l’entourage de l’utilisateur, afin de voir si l’IA pouvait au bout du compte vous connaître davantage que vos propres proches. L’étude montre qu’avec seulement 10 de vos likes sur FB, l’algorithme vous connaît mieux que vos collègues de travail. Avec 100 likes, mieux que votre famille, 230 likes et l’IA vous connaît mieux que votre conjoint.

Cambridge Analytica a repris l’essence même de cette étude pour l’électorat américain. Mais alors, où est la dérive dans cette étude ? C’est très simple. En 2014, la firme britannique réalise un test similaire en collaboration avec la société GSR, du nom de « thisismydigitallife ». Le test a reçu l’accès de 320 000 personnes, rémunérées 4 dollars pour répondre aux questions du quiz. L’élément déclencheur de cette pratique, qui, pour sûr, fera pivoter la campagne du candidat républicain, réside dans la récupération des données. Sous l’inconscience des testeurs, ils vont accéder aux datas d’au moins 160 profils d’amis par testeurs. Imaginez la situation : vous êtes payé pour donner vos informations personnelles, mais l’ordinateur va se permettre de récupérer toutes les données de vos contacts, familles, amis, collègues de travail.

Cette pratique permet à CA, en partant d’un panel de 320 000 personnes, de récupérer 87 millions de profils Facebook (on compte près de 210 000 Français).

Comment sont utilisées les informations drainées ?

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Investiture de Donald Trump. Illustration Valentin Longamp

Août 2016, l’outil républicain est prêt à utiliser le stock gigantesque de données. Ses informations vont permettre de concentrer sa communication sur des États clés pour la campagne de Trump. Ils n’ont pas poussé aux votes des millions d’Américains, mais ont ciblé des États précis qui, grâce à leurs analyses, ont appris qu’ils étaient fébriles au sein du camp démocrate.

Avec leurs 87 millions de profils. Ils ont identifié 32 types de personnalités sur le territoire américain, et permettre l’envoi de posts individualisés aux profils ciblés comme les plus névrosés ou inquiets. Qui seraient susceptibles d’être sensibles aux messages de la communication Trump. Ses actions vont se concentrer sur les États du Michingan, Wisconsin et Pennsylvanie. Le candidat va donc se rendre à plusieurs reprises dans ces états qui étaient jugés pour le camp adverse comme des terrains profondément démocrates et abstentionnistes.

L’apparition du fake post

On peut retrouver d’autres pratiques encore inexpliquées depuis le scandale. Une personne identifiée dans ces États est susceptible de recevoir des fakes posts. Une pratique découverte dans cette campagne qui consiste à générer un post Facebook précis sur les envies ou l’inquiétude d’un utilisateur. Afin de le diriger vers un média en faveur du candidat. La particularité de ces posts est qu’ils sont précis et individualisés sur les inquiétudes et névroses de l’utilisateur. Une personne pro-armes à feu peut donc trouver sur son fil d’actualité un post incitant à consulter un article pour comprendre « comment Hillary Clinton va arrêter les armes ».

On met donc en place de la pure désinformation individualisée visible uniquement pour les personnes qui seraient sensibles au contenu mis en avant afin de travailler sur leur constitution psychologique.

Facebook avant le scandale ?

facebook manipulation datas
Illustration de Valentin Longamp

Lors de l’investigation du Guardian, la journaliste Carole Cadwalladr demande à Christopher Wylie si, pour parvenir à toutes ces informations, ils avaient piraté Facebook. Hésitant, il répond que dans les faits, ces pratiques étaient entièrement légales. Pourquoi, aujourd’hui, on retient qu’il s’agit avant tout d’un scandale Facebook qu’une faute de Cambridge Analytica ? Parce que dans les faits, en 2013, Facebook autorise ces pratiques d’aspiration de données personnelles. Avec plus de 2 milliards d’utilisateurs, l’entreprise n’a rien fait pour empêcher l’utilisation des datas.

Lorsque que CA a eu besoin de données utilisateurs, il s’est tourné vers la Global Science Research (GSR). Société d’analyse du psychologue Aleksandr Kogan, qui travaille sur la collecte et le traitement de données Facebook. La société a été payée 1 million de dollars pour mettre en pratique le test psychologique. Sa correspondance par mail entre les employés de Cambridge Analytica et GSR montre que Kogan a collecté des millions de profils en quelques semaines. Mais ni Wylie ni personne d’autre n’avait vérifié la légalité du procédé. GSR avait l’autorisation d’extraire des données de Facebook, mais uniquement à des fins académiques. De plus, en vertu des lois britanniques sur la protection des données, il est illégal de vendre des données personnelles à un tiers sans consentement.

Facebook en douce marche arrière

Kogan a néanmoins eu un contact avec Facebook car le protocole de sécurité de la société américaine a été déclenché à cause d’une extraction anormale. Il a rappelé que c’était à usage universitaire. Il a eu, d’après lui une « relation de travail étroite » avec Facebook. Qui lui avait accordé la permission d’utiliser ses applications de collecte. C’est grâce à la passivité de Facebook et des analyses de Aleksandr Kogan que CA a ensuite construit son algorithme, permettant de profiler des millions de personnes.

Ce n’est que plusieurs mois plus tard que Facebook réalise l’action de GSR. D’après Wylie, ils ont simplement écrit une lettre en août 2016. Peu avant les élections américaines et deux ans après l’infraction. Les avocats de Facebook sont entrés en contact avec le lanceur d’alerte. Il avait quitté Cambridge Analytica 2 ans plus tôt. Ils informent que les données avaient été obtenues de manière illicite et que GSR n’était pas autorisé à partager ou à vendre ces informations. Ils exigeaient la suppression immédiate de ces datas. Sur ce courrier, une simple case à cocher, à signer et renvoyer le document. Pour lui, « Facebook n’a fait aucun effort pour récupérer les données. »

France, Brésil… des techniques généralisées ?

emmanuel macron et jair bolsonaro
Emmanuel Macron et Jair Bolsonaro. Illustration de Valentin Longamp

Quand on pense aux pratiques de la première puissance mondiale, on ne peut qu’imaginer ces usages dans d’autres pays voisins. Est-ce qu’aujourd’hui, nous pouvons retrouver des techniques similaires lors d’élections récentes comme le Brésil ou l’État Français ?

Le Brésil

Sans surprise, on peut retrouver des usages de désinformations dans les suffrages démocratiques. Le Brésil, pays qui comprend plus de 200 millions d’habitants, a marqué sa campagne par une influence prépondérante sur les réseaux sociaux. On retrouve Facebook, Twitter, Instagram mais surtout WhatsApp, application de messagerie instantanée, propriété de Facebook.

Selon le quotidien Folha de S. Paulo, le camp Bolsonaro aurait mis en place une vaste opération de désinformation sur l’application. En tout, quatre contrats de 12 millions de reais (environ 3,2 millions d’euros). Signé avec des entreprises spécialisées dans l’envoi massif de messages de propagande et bien souvent de fausses informations. WhatsApp est utilisé par 120 millions de personnes au Brésil, qui s’en servent quotidiennement plutôt que d’envoyer des SMS trop onéreux. Elle est la messagerie préférée des Brésiliens. Le problème, avec WhatsApp, est que l’application n’autorise que des conversations de groupe ouvertes à 256 personnes maximum. En conclusion, la circulation de l’information se retrouve fragmentée à travers une multitude de groupes.

Le candidat d’extrême droite qui se fait appeler le « Trump tropical ». A su comme son homologue américain, tirer profit des réseaux sociaux. D’après l’AFP, Caio Tulio Costa (plateforme d’analyse brésilienne) : « Les réseaux sociaux ont eu bien plus d’influence sur la campagne que les spots télé ». On soulignera les relations « surprenantes » entre le clan Bolsonaro et l’ancien conseiller stratégique de Donald Trump, Steve Banon. Immortalisé sur Instagram, Eduardo Bolsonaro, fils du nouveau président. Prend la pose au côté de l’ancien investisseur de Cambridge Analytica. Il révèle quelque jours plus tard que Banon souhaiter aider son père à gravir les sondages. Cela implique un soutien dans « des astuces web, peut-être une analyse, une interprétation de données, des choses de ce genre. » Rien que ça.

En France, la campagne 2017

En France, les réseaux sociaux étaient au cœur des élections présidentielles en 2017. Les candidats ont tous mis en avant leurs campagnes sur le numérique, certains ont fait usage d’outils stratégiques similaire à la campagne d’Obama en 2008. Comme Emmanuel Macron ou Jean-luc Mélanchon avec Nation Builder. Logiciel qui permet de communiquer directement avec leurs militants en permettant aux sympathisants d’entrer en contact avec l’équipe de campagne et de commander par exemple des kits de communication. Certaines start-ups comme Federavox ont accompagné les républicains dans la course à l’Elysée. Cette start-up croise différents critères (résultats des élections passées, données de l’Insee, taux de participation). Il définit ensuite un ciblage sur les circonscriptions où les électeurs de droite sont potentiellement les plus nombreux.

Le trio Liegey-Muller-Pons a été sollicité pour la campagne de François Hollande en 2012 et, pour 2017, a collaboré avec « En Marche ! » afin de mettre en pratique leur logiciel de stratégie électorale. Le clan Macron a aussi demandé les services de Proxem, spécialiste des big datas. Qui a établi un diagnostic des attentes des Français à partir des moteurs d’analyse sémantique. Comme a indiqué son PDG M. Chaumartin : « Nous avons ainsi traité pour eux l’intégralité des paroles recueillies sur le terrain par les militants, ». Ainsi, rien n’échappe au logiciel qui identifie les attentes, inquiétudes ou même les sentiments de valeurs, transparence et intégrité.

On a pu constater dans cette campagne un phénomène d’astroturfing. Ce sont des groupes militants qui utilisent des outils de conversation privés et anonymes comme l’application Discord. Ils permettent de se concerter afin de lancer des actions de dénigrement sur un candidat rival sur les réseaux sociaux. En date, les militants d’extrême droite qui avait lancé l’opération #demasquonsMacron visant à discréditer le candidat sur Twitter. Ou l’opération « carabistouille » qui organise des actions de cyber militants afin de discréditer en masse sur les réseaux sociaux ou de biaiser des sondages d’opinion publique.

L’avenir de la démocratie ?

Assemblée nationale démocratie
Illustration de Valentin Longamp

Il y a cinq ans, les anciens patrons de Google, Jared Cohen et Eric Schmidt, annonçaient dans leur livre The New Digital Age : « l’avènement d’un Nouveau Monde où les plateformes numériques suppléeraient les États dans bien des fonctions de la vie publique, jusque dans l’organisation de la vie démocratique. »

Il donne une idée d’une potentielle vision de notre avenir. Ce qui est à mon sens dramatique, dans cet âge numérique. À l’heure où nous pouvons communiquer dans le monde entier, découvrir, lire, apprendre grâce à un moyen aussi pratique et viral que le web. Dans une décennie qui balaye d’un revers toutes les manipulations déjà connues de la propagande. Comment est-il possible qu’un outil aussi puissant en période électorale soit l’instrument parfait des racistes, haineux protectionnistes ? Comment est-il concevable que les grands groupes comme Facebook, Google. Qui ont fait de leurs applications de véritables usages de la vie quotidienne, permettent la circulation de messages de propagande et de fausses informations ?

Apprendre de nos erreurs pour une démocratie évolutive

Les rassemblements d’autrefois où l’on mêlait les avis divergents se retrouvent aujourd’hui sur les réseaux sociaux. Grâce à ses plateformes, tout le monde est sur la même ligne de départ. C’est un fait, on peut dire ce que l’on veut sur tout type de sujet et atteindre notre communauté. Derrière cette image de ligne horizontale stable et égalitaire. On oublie les opérations de militantisme et de conspirationnisme qui se mêlent au débat. Et comme l’indique Thierry Vedel (CEVIPOF) : « Nous sommes passés du “je crois ce que je vois” à “je vois ce que je crois” ».

 Avec les différents usages utilisés par les différentes campagnes ci-dessus, il faut admettre que le fonctionnement démocratique ne va pas de pair avec le numérique. La démocratie a enrichi de nouvelles sociétés et promoteurs d’analyse, au profit des candidats, au détriment du peuple. Adapter notre système d’élection à l’âge numérique est la seule solution pour lutter contre l’usage de fausses informations. Lutter contre les ambitions grandissantes des GAFA en promouvant de nouvelles manières de consulter les peuples est peut-être notre avenir. S’informer via nos réseaux sociaux, c’est consulter des informations partagées par des gens qui ont une idéologique et une politique non loin de la nôtre. Notre communauté s’enferme entre communautés et c’est là où se radicalisent les opinions.

Pour conclure, soulignons que ces élections sont les premières pour lesquelles les médias sociaux jouent à plein. Nous commençons à en découvrir les usages et conséquences. Et j’espère qu’à l’avenir, Internet offrira le meilleur outil pour arriver à une démocratie ouverte, participative et innovante. Afin d’obtenir un système évolutif vers une vraie démocratie numérique.

Sources :

Cambridge Analytica

‘I made Steve Bannon’s psychological warfare tool’: meet the data war whistleblower

UNFAIR GAME : COMMENT TRUMP A MANIPULÉ L’AMÉRIQUE

Cambridge Analytica, l’«influenceur» de l’ombre des élections

« Sans Cambridge Analytica, il n’y aurait pas eu de Brexit », affirme le lanceur d’alerte Christopher Wylie

Le clan Mercer, ces milliardaires extrémistes derrière le scandale des données Facebook

Election présidentielle

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Internet : Aleksandr Kogan, l’homme derrière le scandale Facebook

Les réseaux sociaux au cœur de la bataille présidentielle

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