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Fintech et technologie des registres distribués
Alexis Collomb introduit sa conférence par un rappel de l’engouement lors des 12 derniers mois qu’a suscité la Blockchain notamment au sein de la Fintech et de l’assurance. Tous les grands acteurs ont produit leur rapport ou livre blanc, ce qui témoigne du vif intérêt pour cette technologie dans ce secteur. Plus précisément il revient sur la description que ces 2 secteurs ont fait sur la Blockchain : « Le terme anglo-saxon vraiment consacré, maintenant, parmi ces institutions financières ou assurantielles la distributed ledger technology(technologie des registres distribués). »
Pourquoi un tel engouement autour ce registre distribué ?
Depuis 2008 la Blockchain révolutionne et bouleverse le système bancaire, grâce à son mode opératoire. Une quarantaine de banques telles que : BNP Paribas et Société Générale se sont mobilisées avec la start-up new-yorkaise R3. L’objectif pour elles, c’est de développer des applications commerciales basées sur le même mode opératoire que la Blockchain. Cela permettrait de réaliser des économies importantes (environ 20 milliards de dollars). http://www.lesechos.fr/23/03/2016/lesechos.fr/021791369616_pourquoi-la-finance-s-interesse-de-tres-pres-a-la—blockchain–.htm
1) Cas d’usages de la Blockchain dans la finance
Le système de paiement, qui est l’une des premières applications du BTC.
Aujourd’hui, le volume des transactions en bitcoins est en moyenne de 150 à 250 millions de dollars par jour. Ceci dépendant fortement des fluctuations de la valeur du bitcoin qui est éminemment volatile. Une question se pose : Est-il toujours plus intéressant de faire un virement bitcoin international (en prenant considération les coûts de transactions totaux) qu’une transaction bancaire? La réponse pour Alexis Collomb est OUI ! “…car nous pouvons nous attendre qu’avec la maturation en cours, les coûts de transaction et en particulier les coûts de change, de monnaie régalienne en bitcoin, devraient continuer à baisser”.
La simplification des post-marchés sur les marchés financiers.
Aujourd’hui une infrastructure post-marché est complexe et de nombreux acteurs rendent difficile un changement rapide. Si toutes les banques travaillent sur des applications Blockchain liées au post-marché, c’est qu’il y a une possibilité en simplifiant les processus de réduire les coûts et d’obtenir un gain de vitesse.
Ce nouveau système impliquera des changements en gestion de risques et de structure de coût. Cela permettrait au règlement-livraison d’être instantané. Par exemple, 2 utilisateurs auront une vision du règlement et de la réception du bien de manière directe. Ca veut donc dire des processus a priori beaucoup plus fluide.
https://bitcoin.fr/blockchain-et-autres-registres-distribues-quel-avenir-pour-les-marches-financiers/
2) Enjeux pour le secteurs des Les enjeux de la Blockchain pour les assurances
Plusieurs assurances telles que Lloyds ou Allianz France ont démontré un fort intérêt pour la Blockchain. AXA Strategic Ventures a par exemple investi plus de 55 millions de dollars dans la start-up canadienne Blockstream, un des leaders du secteur.
https://www.axa.com/fr/newsroom/actualites/axa-strategic-ventures-blockchain
Les sociétés d’assurances s’intéressent de plus en plus aux smart contracts, autrement appelés les contrats intelligents.
Vers une infrastructure régie par les contrats intelligents
C’est un anglicisme qui provient de l’appellation “smart contracts”, et qui désigne la description d’une obligation sous forme numérique. Ce sont des programmes informatiques qui vont appliquer les conditions d’un contrat automatiquement, d’où la notion “d’intelligence”. Les smart contracts ne sont pourtant pas encore juridiquement reconnus.
https://bitcoin.fr/quest-ce-quun-smart-contract/
Tout comme les banques, les compagnies d’assurances cherchent à réduire leur coûts de structure via la Blockchain, et plus précisément via les smart contracts. L’enjeu également, la rapidité d’exécution de ces contrats virtuels qui permettrait à moyen terme, une plus grande satisfaction client.
3) En résumé
Applications concrêtes
Voici quelques exemples d’application concrets de la Blockchain :
Optimisation pour les assureurs
Ces projets avec la Blockchain engendrent pour l’assurance de nombreuses diminutions telles que:
- Le raccourcissement des délais de paiement.
- Une baisse des coûts de documentation.
- Une baisse des coûts de gestion de la mutualisation.
- Une baisse des coûts administratifs, de reporting et de conformité
Nouveaux processus
En utilisant ces nouveaux processus les assurances peuvent :
- Stocker des informations déjà vérifiées et/ou bénéficier d’identités numériques déjà établies (KYC, AML, évaluations de crédit, …) d’un contrat, et assurer le partage avec le courtier, l’assuré et éventuellement d’autres intervenants.
- De donner des tarifications dynamiques et plus précises, surtout si les données sont accessibles et vérifiables par la communauté des utilisateurs.
- D’avoir des e-constats plus précis et moins coûteux.
- D’avoir une implémentation de solvabilité.
- Être un moyen distribution numérique qui permet une offre dynamique et un smart bundling (une assurance sera automatiquement proposée pour un événement)
http://binaire.blog.lemonde.fr/2016/07/25/blockchain-pour-qui-sonne-le-glas/
La mise en place d’assurances Peer-to-peer
Si nous fusionnons la Blockchain avec la nouvelle tendance, des assurances P2P, ceci donnera un système d’assurance quasi-autonome et auto-régulés. Ce nouveau service de micro-assurances n’est pas si nouveau.
Rappelons-nous de la DAO, qui est la Blockchain et les smarts contracts qui ont permis la mise en place d’organisations décentralisées autonomes. Elles peuvent utilisées pour former des groupements d’assurés, sur le format P2P. Avec ce systèmes les primes versées froment un capital afin de payer les indemnisations. Ceci va permettre d’avoir des réglementations plus souple mais aussi d’avoir des réductions de frais.
Conclusion
Pour conclure, la Blockchain est porteuse de nombreux projets selon différentes dimensions (efficience transactionnelle et réduction des coûts de transaction, gestion facilitée du risque, reporting et tests de conformité automatisés, […]). Elle fournit à la fois un nouveau modèle transactionnel décentralisé dans sa version publique, et permet en même temps une accélération de la transformation numérique dans ses versions privée. D’après Le Parlement européen la technologie blockchain a le potentiel de « contribuer positivement au bien commun et au développement économique, notamment dans le secteur financier », en :
- – Réduisant les coûts opérationnels et de transactions pour les paiements, en
- particulier transfrontaliers.
- – Favorisant la vitesse des systèmes de paiement, et des échanges de
- biens et de services.
- – Permettant des systèmes combinant facilité d’utilisation, coûts de transaction et
- d’exploitation faibles, et confidentialité (sans pour autant permettre une
- anonymat totale).
En savoir plus
Rapport Blockchain Deloitte UK (25 pages)
Livre blanc Cellabz : Blockchain & beyond
http://www.itespresso.fr/blockchain-reflexion-concertee-finance-francaise-116579.html
http://www.lesechos.fr/05/07/2016/lesechos.fr/0211100640578_quatre-cas-d-usage-de-la-blockchain-en-finance.htm
http://www.frenchweb.fr/pour-les-professionnels-de-la-finance-lavenir-est-dans-la-blockchain-2/251946
https://blockchainfrance.net/2016/02/17/assurances-et-blockchain/