Plafond de verre, sexualisation des corps…Comment, à l’ère du digitale les féministes peuvent changer leurs conditions.
Les médias : vers de nouvelles possibilités créatives pour les femmes
Nous sommes arrivés dans l’ère du féminisme 2.0 ou plutôt du féminisme Pop, de sa définition : « Le féminisme pop est un « féminisme de masse ». C’est un courant du féminisme qui se diffuse essentiellement via les réseaux sociaux à travers les partages et les réactions des internautes ».
Ces nouvelles créatrices voyants que les médias traditionnels ne leur accordaient pas suffisamment de visibilité, ont changé leur manière de communiquer : moins de radios, plus de podcast, moins de TV, plus de réseaux-sociaux. Ces nouveaux moyens de communications symbolisent la transparence, l’ouverture et l’authenticité.
Ces nouveaux médias sociaux permettent aussi aux internautes de devenir acteur et non plus de simples spectateurs, ils peuvent échanger grâce aux commentaires sur le contenu d’artistes qu’ils suivent et aussi les relayer.
Il y a une véritable irruption dans le débat public des sujets féministes. Nous assistons à une ouverture du discours des femmes, facilité par cette digitalisation.
« Le nouveau relai de Simone De Beauvoir est Beyoncé, Madonna ou encore des jeunes femmes populaires comme les influenceuses »
Nous allons voir quelles stratégies de communication et moyens, déploient ces féministes. Quel business model utilisent ces nouveaux médias. Et quelles sont ses nouvelles femmes créatives, entrepreneuses qui font avancer la cause féminine grâce à la création.
Comme Caroline Ramade, une femme entrepreneuse qui a vécu le « plafond de verre » dans le monde du travail et le sentiment de non-légitimité. Elle a donc créer sa start-up, 50inTech, qui propose des événements pour aider les femmes. Elle souhaite inciter les femmes à toucher le monde des technologies et de l’innovation, car elle a ressenti ce manque de femmes dans ce monde de technologies, qui pourtant représente l’avenir. Elle utilise le réseautage comme moyen d’inclure les femmes.
Créations de réseaux d’accompagnement dédiés à l’entrepreneuriat féminin
Force femmes : Accompagnement personnalisé pour les femmes de plus de 45 ans au chômage qui souhaitent retrouver un emploi ou créer leur entreprise. L’objectif est de sensibiliser à l’entrepreneuriat féminin. L’accompagnement va du conseil au montage de projet, du coaching jusqu’aux ateliers animés.
Créez comme Elles : Est une association d’entraide pour les femmes entrepreneuses, qui réunit trois départements. Ces femmes bénéficient ainsi du parcours de chacune, de leurs témoignages et de leurs conseils. L’objectif est de construire un fil rouge entre la naissance d’un projet et la pérennisation de l’entreprise. Qui est basé sur le principe de l’adhésion, d’une cotisation. Avec un partage entre les femmes entrepreneuses.
Il existe aussi Empow’Her : Qui propose différents programmes d’accompagnement dédiés aux femmes entrepreneuses pour qu’elles changent le monde. Comme le programme «Women Grow» pour aider les femmes dans le développement d’une agriculture durable ou «Women Act» qui vise à accompagner les femmes qui s’engagent et entreprennent des initiatives dont l’ambition premiere est de résoudre une problématique sociale et/ou environnementale.
La campagne Creative Women Lab créée par la marque Courir
Ce projet permet à quatre jeunes créatives de bénéficier des moyens de communications de la marque pour se faire connaître, chaque semestre. Courir choisis des créatrices en vogue, avec des messages que portent la nouvelle génération. Tournée vers une mode plus responsable.
Une bonne stratégie commerciale pour la marque. Elle bénéficie de collaborations avec des influenceuses à en devenir. Et pour ces influenceuses, la sollicitation d’une marque très reconnue leur offre de vrais opportunités dans la mode.C’est un échange de publicité, par les influenceuses sur leurs réseaux-sociaux : en mettant en avant les produits de Courir. Et pour Courir la mise en avant de ces créatives offre de la nouveauté.
Quels modèles économiques pour ces nouveaux médias ?
Un modèle économique se définit comme étant la manière dont l’entreprise génère de la rentabilité.
Les réseaux-sociaux fonctionnent principalement avec la publicité en ligne. Avec entre autre, le conseil des influenceurs, la vente de leurs propres produits, services…
Pour les Youtubeurs : leurs vidéos sont monétisées, ce système fonctionne selon le nombre de vue. Ils proposent des conseils, des services, délivrent des bons plans. Quant aux médias féministes digitaux, ils fonctionnent avec un abonnement, le partage de leurs articles…etc.
Il existe un ras-le-bol des influenceurs et des followers, qui souhaitent davantage de transparences dans les contenus, avec moins de publicités des annonceurs et de contenus sponsorisés. Et pour les créateurs de contenu le souhait de promouvoir leur propre produit.
– En proposant un service premium ou bien freemium.
Elles utilisent la force des images comme acte militant
La représentation des femmes dans l’espace public est encore aujourd’hui un sujet sensible. Les médias s’avèrent être un vrai terrain de jeu pour certaines artistes féministes. Qui les utilise comme une arme, pour se faire entendre, faire remarquer ce que nous ne remarquons même plus. À travers des réalisations artistiques, comme le détournement des codes sociétaux, une quête que poursuis Charlotte Abramow, artiste-militante féministe.
Charlotte a grandi avec ce monde digital à porté de main. Elle a donc vécu toutes ces interrogations liées à son image et s’est construite à travers ces « normes visuelles » de la femme, véhiculée par les médias. Maintenant, à travers son art, elle utilise ces nouveaux moyens de communication pour revendiquer sa propre vision de la femme.
« Nous sommes baignées dans une société d’image ( émojis, publicités..)»
Charlotte Abramow
Elle souhaite influencer positivement en parlant de son ressenti en tant que femmes photographe à travers son travail.
Elle aborde des thèmes qui la touche, comme la sexualisation du corps féminin dans les médias, la lutte contre les censures sur les réseaux, le non-consentement à l’acte sexuel, toujours avec une légère touche d’humour.
Comme avec son nouveau projet nommé «Find Your Clitoris,» une ode au plaisir et à la jouissance féminine. Encore tabou aujourd’hui, elle explore visuellement ce qu’est le plaisir féminin, ses photos sont à la fois éducatives et militantes. Elle montre de façon détournée et imagée des parties du corps féminin en cherchant à le désacraliser. Elle partage aussi des portraits de personnes considérées comme des « minorités » , avec des messages forts sur leurs corps jugés constamment. Elle utilise Instagram mais aussi les clips vidéo, qui lui permet de toucher un grand nombre de personnes, intéressés par son style artistique unique, c’est un tremplin de revendication fort, ses clips comme «Balance ton quoi» (en référence au mouvement MeToo) , ou «Je veux tes yeux» (qui raconte notre relation parfois ambiguë avec les réseaux-sociaux.) Ce sont de vrais clips militants. Charlotte souhaite avant tout trancher avec le contenu habituellement relayé sur les médias plus classiques, l’image de personnes lisses à l’illusion parfaite.
Angèle, artiste pop très présente sur les réseaux-sociaux
Elle aussi cherche à travers son art à aborder des sujets qui la touche. Qui parle des nouveaux médias et de l’impact qu’ils ont sur nous, sur cette sorte de double vie que nous menons. Elle utilise principalement les réseaux pour communiquer plutôt que les journaux TV, la radio, où elle se sent moins libre de s’exprimer. Les liens avec sa communauté sont très intimistes, ils nous questionnent sur ce qu’est devenu le marketing aujourd’hui. Les célébrités ne sont plus dans le contrôle permanent de leur image, mais dans l’instantanéité. Le naturel plaît davantage. Pour ses clips, ses campagnes.. Elle s’entoure de créatifs talentueux qui mènent les même combats qu’elle, pour que le résultat visuel soit le plus proche de son discours féministe. À la fois fort, décalé et tourner en dérision.
La représentation des femmes dans l’espace public
Voyant le peu d’espace qu’ont les femmes dans les médias traditionnels, certaines féministes ont entamé une révolte. Elles utilisent les moyens de communications digitaux d’aujourd’hui pour parler aux plus jeunes. Certains comptes Instagram sont devenus de véritables portes-paroles militantes. Ils véhiculent des messages forts, avec l’idée de lever les tabous anciens, de rééduquer la société. Vaincre le sexisme et inciter les femmes à se rebeller.
Le compte Instagram « Gangduclito » est l’un d’eux, qui sert à informer les femmes sur leur condition, leurs corps, sans aucun tabous. Les publications sont éducatives et humoristiques. Comme avec les publications d’organes génitaux féminins représentés graphiquement, à la manière d’un trône, fièr face à nous, nous sommes obligés de le regarder. Les descriptions dessous, sont là pour appuyer le propos de manière légère, cela éveille la curiosité et libère la parole des femmes sur leur corps. Afin que ce ne soit plus un sujet tabou.
Il y a encore le compte instagram « Tasjoui » qui utilise les screens comme outil de communication, une nouvelle manière de créer du contenu. Qui se base sur les expériences vécus des utilisateurs et non plus sur la seule parole des marques, qui rentre dans l’intimité.Les images postées sur le compte sont suivies d’un commentaire explicatif afin de ne pas faire de «bad buzz», dit Dora Moutot. Ce compte donne une nouvelle manière de représenter la femme dans la société, en désacralisant l’acte sexuel, avec des illustrations qui apportent de la légèreté aux revendications féministes.
Le risque de ces comptes militant serait de basculer dans un surplus d’empowerment*, en allant jusqu’à exclure pratiquement les hommes.
Une représentation des femmes à travers l’art
L’Exposition THE POWER OF MY HANDS,
Le peu de visibilité des femmes africaines dans l’Art a conduit le Musée d’Art Moderne de Paris a créer une exposition les mettant à l’honneur.
Ces femmes africaines artistes de l’ombre peuvent désormais faire entendre leur voix, à travers de la peinture, de la poterie, de la photographie, de la vidéo, des performances, de la broderie, etc. Ces femmes explorent les questions sociales qui déterminent la condition féminine.
Billie Zangewa, artiste africaine, représente à travers ses oeuvres la vie quotidienne en Afrique, en se représentant elle-même. C’est une sorte d’exploration d’elle-même. Des créations pour vaincre les stéréotypes, pouvoir s’exprimer et représenter sa vison des choses à sa manière. D’un point de vue féminin avec toute sa légitimité.
L’usage du féminisme comme outil Marketing
Une publicité très critiquée avec la mannequin Arvida Byström pour la marque Adidas, qui a choqué. La mannequin à souhaité exposer fièrement sa pilosité aux jambes dans la publicité.
Gros coup de communication pour la marque, qui choque avec cette campagne de publicité vidéo et lui permet de rester dans les esprits.
Cela démontre l’usage du féminisme comme outil marketing. Mais cela ne plaît pas à une majorité de personnes, rebuté par cette nouvelle façon de représenter la femme dans la publicité. La mannequin a reçu des messages d’insultes et de viol.
Autre exemple de l’usage du genre comme outil de vente,
Les comptes Twitter et Instagram Pépite sexiste, qui répertorient les marketings genrés abusifs. Le marketing genré signifie que les marques créent leurs produits selon, la cible, fille ou garçon et femme ou homme.
La fondatrice de cette association, Marion Vaquero souhaite utiliser les réseaux-sociaux comme Twitter, Instagram et Facebook pour rassembler une communauté de personnes engagées dans la lutte contre le sexisme et les stéréotypes.
Elle y explique qu’à long terme,
« Ce marketing genré transforme notre perception de ce qu’est le genre, et à des impacts sur l’égalité femme et homme.»
Marion Vaquero
Il faudrait changer dès maintenant les manières de concevoir le marketing des marques. Dans sa démarche militante, les réseaux-sociaux servent à interpeller les marques avec humour. Les partages des « pépites » sont faits pour ouvrir les yeux des consommateurs sur ce qu’ils n’aperçoivent plus et pour les marques de se diriger vers un marketing moins genré et sexiste.
Les médias et le marketing sont présents constamment, ils font partie intégrante de notre société. Ils nous forme dans notre attitude et notre apparence, de manière inconsciente. Elle nous dicte ce que l’on doit aimer ou encore sur nos futurs métiers.
Sororités 2.0
Le contexte actuel compliqué pour les femmes, pousse à créer des regroupements féminins d’entraide.
Comme le média journalistique Denise. Qui prône ce message sur sa page d’accueil de son site web : « Média indépendant crée par des femmes et destiné à tou.te.s.»
Ce médias aborde des sujets vastes qui ont comme point commun de se placer du point de vue des femmes.
Il est très actif sur Instagram, il explore des thèmes qui touche directement la jeune communauté féminine.
Son modèle économique fonctionne au partage sur les réseaux, aux commentaires et au temps de lecture des articles. Ainsi qu’à un abonnement au médias, on suit le blog et on reçoit une notification des nouvelles publications.
Un des sujets d’article est sur l’empowerment avec comme objectif de motiver les femmes à se mettre en avant dans le travail. En parlant de l’art et sa facilité d’accès aux femmes grâce à Instagram. Il est devenu plus facile pour les artistes femmes de se faire connaître et de se créer un réseau. Grâce, à la gratuité de l’application notamment.
« Cela pourrait alors donner un nouveau souffle à la scène artistique et libérer des institutions peut-être encore trop fermées.»
Médias Denise.
Sur YouTube, Chloé Bloom coach et créatrice publie des vidéos sur des sujets axés sur la force du féminin.
Une femme entrepreneuse très impliquée dans une démarche bienfaitrice pour les femmes. Elle représente la nouvelle femme libre, à l’écoute de ses envies et de son corps. Elle donne des astuces de bien-être dans son mode de vie et aussi dans l’entrepreneuriat, dans ses vidéos.
Avec des sujets comme « Développer son leadership », ou encore « Comment partager ses valeurs en lançant sa marque ? »
Elle utilise aussi Instagram, les podcasts, consciente que son coeur de cible est une femme assez occupée et en quête de temps pour soi. C’est une sorte de soeur digitalisée, qui s’adresse aux femmes, elle a su créer une vraie communauté en créant sa «Bloom Academy», un accompagnement hebdomadaire de développement personnel.
Son modèle économique est basé sur le freemium, elle propose des vidéos gratuites sur Instagram et YouTube et un abonnement payant à sa Bloom Academy. Elle y propose un réel suivi personnalisé, (offres, intervenantes entrepreneuses…)
Le féminisme virtuel, vrai militantisme ?
Aujourd’hui tout le monde ou presque bénéficie d’une connexion internet et a accès aux réseaux-sociaux. On peut partager autant de contenu activiste que l’on souhaite et sur n’importe quel sujet.
Le fonctionnement des réseaux sociaux est basé sur la décentralisation, l’autonomie, mais est-il compatible avec un militantisme de terrain ? Et à l’ère du digital, est-ce que le cyberféministe modifie les actions dans le monde réel ?
Sur les réseaux-sociaux, l’espace des comentaires est le seul endroit où l’on peut militer, mais si le propos dérange, il peut être retiré ou le contenu peut-être censuré.
Il y a une distance entre le cyberféminisme qui ressemble plus à un passe-temps et l’activisme engagé, de terrain.
On assiste à une disparition du militantisme de terrain en faveur de la théorie. Grâce à l’institutionnalisation des études genrés dans les universités, à partir des années 90, qui se nourrit de théorie et moins de pratique, dit JeanLuc Manise dans son étude sur l’activisme.
Maintenant, il y a deux façons d’aborder le féminisme : à travers des sujets privés (cheminement individuel, des textes théoriques, qui sont non collectifs. Et l’engagement collectif, les groupes militants.
Il y a aussi maintenant, une peur de l’insulte sur le web, le sentiment de ne pas être légitime d’aborder le féminisme. Qui conduise à la peur de s’exprimer et de donner des avis.
La création de nouveaux mouvements venus des réseaux-sociaux
Ce qui est intéressant aujourd’hui, c’est que de nombreux mouvements naissent des réseaux-sociaux eux-mêmes.
Ils peuvent être un véritable tremplin pour exprimer un point de vue féministe, comme avec le mouvement no makeup, né en Asie, sous le hashtag #EscapeTheCorset (destruction du maquillage), qui s’est propagé sur de nombreux médias.
Les réseaux-sociaux ont permis à ces femmes d’exprimer leurs ras-le-bol des standards de beautés impossibles à atteindre. Ce mouvement est né d’une vidéo YouTube, créé par Bae Lina le 4 juin 2018, qui a eu pour objectif d’inciter les jeunes femmes à s’aimer naturellement, sans artifice. Le non-port de maquillage des femmes est très mal perçu en Asie, les femmes ont utilisés ces nouveaux médias pour militer, en partageant en photos la destruction de leurs propres maquillages. La force de ces images est très intéressante et percutante.
Un féminisme dangereux sur les réseaux
Parfois, ces réseaux peuvent être utilisés de manière sur-consommée ou par des jeunes qui sont entrains de créer leur identité.
Chercher à surexposer son corps, comme avec le mouvement body positive de manière libérée peut attirer des cyber-harceleurs.
Souvent, ces mouvements sont nés d’un ras-le-bol des réseaux sociaux et de ses publications d’images de modèles féminins in-atteignables et de ce monde où l’apparence et l’artifice sont rois. Cela met en lumière un certain cercle vicieux dangereux pour les jeunes.
Conclusion
Partie 3 – Conclusion
Aujourd’hui, il existe de nombreuses manières de communiquer, de s’exprimer pour les femmes et les féministes. La création par l’image grâce aux nouveaux médias peut s’avérer être un réel moyen d’émancipation pour elles. A travers le partage de leurs points de vue, la création de communauté de partage, l’art…etc.
Ces nouveaux médias libèrent la parole des femmes sur des sujets tabous et font changer les choses. Parfois, avec un risque d’exclure un segment de personne moins concerné et alerte de ces nouvelles technologies.
Chaque femme a désormais plus de possibilités pour s’affirmer, elle peut plus facilement s’identifier à un groupe. Ce privilège n’est plus seulement réservé à une certaine élite. Comme les stars, avec l’exemple de Madonna qui avait fait le choix de se laisser pousser les poils sous les aisselles dans les années 80. Sa notoriété lui permettait de s’exprimer.
Ces nouveaux moyens de communications permettent de militer différemment, en relayant ses opinions et d’appartenir à des réseaux d’entraide féminin, ce qui est positif.
Malgré cela, nous assistons à une censure sur ces nouveaux médias, récemment sur Twitter, certains comptes militants féministes ont été suspendus, à cause de ce post : « Comment fait-on pour que les hommes cessent de violer ? »
L’IA serait derrière cette censure, car elle ne discerne par l’ironie. L’immédiateté et la viralité qui caractérise ce mouvement féministe pop ne va cesser d’évoluer, d’offrir de nombreuses perspectives aux femmes. Et de les aider à prendre place dans la société.